Mes chers collègues, souvenez-vous de l'été 2017, marqué par l'annulation de 850 millions d'euros de crédits destinés à la défense ! Que se passera-t-il, l'été prochain ? Allez-vous demander au budget de la défense de soutenir la totalité du surcoût OPEX ?
Au-delà des annonces, l'exécution de la loi de programmation militaire sera essentielle. Nous y veillerons.
Quand le chef de l'État, le 19 janvier dernier, adresse une mise en garde aux industriels de la défense, en exigeant une réduction du rapport coûtefficacité, cela traduit un manque de considération pour nos fleurons français. Quand il les considère comme peu compétitifs et peu efficaces, c'est l'économie régionale qui est visée, c'est l'emploi dans nos campagnes qui est méprisé.
Madame la ministre, il faudrait déjà mieux dépenser et que l'État arrête de geler les crédits pour les dégeler en fin d'année. Ces reports de commandes engendrent des surcoûts évitables. Les gels de crédits sont contre-productifs pour la bonne gestion et l'utilisation des deniers publics en matière de défense, et ils fragilisent la trésorerie de nos PME. Il y a les paroles et il y a les actes. Le Gouvernement a montré le mauvais exemple en 2017, en ne dégelant 700 millions d'euros qu'en décembre – sans parler des 850 millions d'euros de crédits annulés en juillet, alors qu'ils n'étaient que gelés.