Il aurait fallu sanctuariser davantage de crédits pour l'infrastructure de vie, donner de la visibilité financière sur les rémunérations, y compris pour la retraite. L'armée connaît un réel problème d'attractivité, qui risque de s'accroître si le marché du travail connaît un essor. Le privé attire davantage dans les domaines du « cyber », de l'informatique, du juridique ou de la mécanique. Et travailler dans le militaire, travailler dans l'usine, n'attirent pas tant que ça aujourd'hui. Cela relève d'un problème sociétal.
De nombreux postes sont vacants. On peut évoquer, par exemple, le déficit de chirurgiens orthopédistes au sein du service de santé des armées. L'étude d'impact de ce projet de loi montre que les mesures envisagées ne porteront que sur quelques dizaines de recrutements. Cela ne va pas assez loin, mais il est encore temps de réagir.