En 2009, nos dépenses militaires avoisinaient les 2 % du PIB. Nous avons ensuite procédé à une déflation considérable qui a porté atteinte de façon très importante au capital humain et technique, aux équipements de nos forces armées, jusqu'à tomber en dessous de 1,8 % du PIB.
Pour l'année 2018, vous avez voté un budget qui permet d'augmenter nos dépenses de défense, à partir de ce point bas. Si nous avons décidé de fixer une cible à 2 % du PIB, c'est parce que nous pensons qu'au regard des besoins de nos armées, cet objectif est à la fois souhaitable et tenable. C'est bien cela qu'il nous faut viser en même temps.
Pour terminer, il me semble que ce projet de loi de programmation militaire est construit sur des bases solides. Tout d'abord, il n'y aura pas d'écart entre l'exécution et les crédits adoptés en loi de finances initiale – je l'espère, et nous le vérifierons ensemble – , si bien que nous démarrerons l'exécution de la future loi de programmation militaire sans avoir à éponger des charges qui n'auraient pas été financées.
Comme nous l'avons rappelé tout à l'heure, les paris risqués du passé, qui reposaient sur la réalisation de cessions immobilières – qui n'ont pas toujours eu lieu – ou de fréquences hertziennes – dont le produit n'a pas été au niveau escompté – , ont été écartés. Nous avons assorti ce projet de loi de programmation militaire de crédits budgétaires, qui sont la base financière la plus solide qui soit.
C'est donc un texte sain ; vous aurez – j'en suis certaine – les moyens de suivre son application, de contrôler son application. Pour ce qui me concerne, madame la députée, vous pouvez compter sur ma vigilance et sur mon implication, afin que les engagements que nous prendrons ensemble vis-à-vis de la nation et de nos forces armées soient tenus. Je suis certaine que j'aurai l'appui de l'ensemble des parlementaires siégeant dans cette assemblée pour réaliser cet examen soigneux.
Je regrette qu'après avoir tenu des propos au fond très positifs à propos de ce projet de loi de programmation militaire, vous en concluiez qu'il faut le renvoyer en commission. Vous avez pourtant été très assidue lors de l'examen de ce texte par la commission de la défense : vous savez qu'elle a accompli un bon travail, en adoptant des amendements qui ont amélioré la rédaction initiale du Gouvernement. Je préférerais, pour ma part, que nous continuions à progresser ensemble.