Rappel au règlement, sur le fondement du même article que les orateurs précédents.
O tempora ! O mores ! Où en sommes-nous ? Chacun aura bien compris que rien dans nos propos ne vise la personne même de Mme Belloubet, pour qui nous avons le plus profond respect. Mais elle est la garde des sceaux, et comment la garde des sceaux peut-elle s'exprimer ainsi devant le Parlement ?
Je le redis : O tempora ! O mores ! En effet, on a vu dans cet hémicycle, sous la IIIe République, un Gouvernement renversé parce qu'un ministre avait applaudi pendant une intervention, ce qui avait été considéré par les Républicains sourcilleux de l'époque, comme une tentative de coup d'État. On avait les nerfs très fragiles, semble-t-il, à l'époque.
Nous n'en sommes pas là, mais il me semble que l'exécutif devrait s'exprimer, tout comme le président de l'Assemblée nationale, qui n'est pas l'organisateur d'un match de football, ni un surveillant général. Dès lors qu'un ministre déclare qu'il y a un problème qualitatif avec les amendements, il n'est pas possible que le président de l'Assemblée nationale, au nom même de la dignité de cette assemblée, ne marque pas son refus de tels propos. L'affaire aurait été close.
Au lieu de cela, nous sommes tous obligés d'intervenir pour rappeler que le souverain est ici et nulle part ailleurs.