Intervention de Jean-Paul Lecoq

Séance en hémicycle du mercredi 21 mars 2018 à 15h00
Programmation militaire pour les années 2019 à 2025 — Article 2 et rapport annexé

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Lecoq :

J'ai cru comprendre que le Gouvernement serait favorable à l'amendement no 2 sous réserve de la rectification proposée par M. Lachaud.

S'agissant des interventions militaires de la France, il me semble indispensable de respecter les résolutions des Nations unies.

À une certaine époque, on a entendu dans cet hémicycle un ministre des affaires étrangères invoquer « le devoir d'ingérence humanitaire ». C'est au nom de ce devoir d'ingérence humanitaire que nous sommes allés faire la guerre en Libye. Souvenez-vous : nous avions commencé à intervenir et les résolutions des Nations unies sont venues ensuite. Ce n'est pas le sens de l'histoire ! Ce n'est pas de cette façon que nous devons utiliser nos armées, dans le cadre d'opérations qui ne sont pas portées par la communauté internationale. Aujourd'hui, au nom du devoir d'ingérence humanitaire, pourquoi n'irions-nous pas nous interposer entre l'armée turque et les Kurdes à Afrine ? Ce principe est à géométrie variable !

Nous devons donc nous arc-bouter sur le respect des résolutions des Nations unies et n'intervenir que dans ce cadre. Toutes les résolutions, rien que les résolutions ! Je sais que ce principe peut perturber la France, parce que certaines résolutions sont tournées contre notre pays et que nous serions donc bien gênés de les respecter – en tout cas, il est des résolutions que la France ne souhaite pas respecter. Cependant, ce ne peut être que dans le cadre des résolutions des Nations unies que la France peut engager son crédit et déployer son rayonnement. Quand la France applique des principes à géométrie variable, elle n'inspire pas le respect aux autres pays et aux autres peuples.

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