Je trouve ce débat philosophique. N'oublions pas qu'un an avant la création de l'OTAN, le traité de Bruxelles avait créé l'Union de l'Europe occidentale : elle a immédiatement été dissoute, même si la structure a perduré jusqu'aux années 1990-2000, et l'on n'a jamais vu de structure européenne de défense.
On peut en effet souhaiter une telle structure, mais on ne peut pas le faire pour nos voisins ; or seules deux puissances européennes s'intéressent à ce sujet, dont l'une d'ailleurs menace de sortir de l'Union européenne.
Voilà pourquoi, plutôt que de parler de l'appartenance à telle ou telle structure, je préférerais préciser ce que l'on met dans cette appartenance à l'OTAN. S'il s'agit de disposer d'une capacité opérationnelle, la réponse est oui ; mais s'il s'agit de perdre notre autonomie opérationnelle parce que nous serions dans la main de nos alliés américains pour toute une série d'équipements militaires, alors la réponse est non !
Nous devrions peut-être sortir du débat philosophique pour entrer dans un débat beaucoup plus pratique et regarder ce que nos voisins sont prêts à mettre sur la table – ce qui, pour l'instant, n'est pas beaucoup.