Nous avons suffisamment parlé de l'OTAN hier soir pour ne pas recommencer aujourd'hui ! Je rappelle néanmoins qu'une des priorités de la loi de programmation militaire est l'effort consenti pour le renseignement, tant sur le plan humain qu'en termes d'équipement et de recherche. Ce n'est pas la seule priorité, mais elle est essentielle : aujourd'hui, nous musclons notre système de connaissance et d'anticipation, nos services de renseignement et nos équipements en matière de renseignement et d'anticipation.
D'autre part, on sait que cette fonction, qui est une des cinq fonctions stratégiques, doit être partagée. Si nous le gardons pour nous, le renseignement ne sert à rien. Nous ne serons efficaces qu'en partageant l'information, non seulement au niveau national, entre les services de renseignement, mais surtout entre les pays. Si nous apprenons qu'un fait risque de se produire dans un autre État, il est essentiel que nous le prévenions, dans le cadre d'un échange réciproque, d'une mutualisation permettant un dialogue au quotidien avec tous les pays, « en particulier de l'Alliance atlantique » – ce sont les termes que vous proposez de supprimer.
Pourquoi ces termes ? Je rappelle que l'OTAN est un système d'alliance regroupant vingt-neuf nations indépendantes. Nous en faisons partie. En tant que membre du commandement intégré, nous devons prendre nos responsabilités et faire en sorte que la coopération et l'alliance de ces vingt-neuf pays ait le plus d'efficacité possible, notamment en matière de renseignement. J'émets donc un avis défavorable sur ces amendements identiques.