Je vous concède, monsieur Chassaigne, que l'expression « les plus capables » n'est sûrement pas la plus heureuse, mais elle est la seule qui existe. Elle vise, en matière d'interopérabilité, les armées qui disposent d'équipements et de matériels qu'on appelle discriminants – ce n'est pas le cas de toutes les armées, qu'elles soient occidentales ou non.
Par exemple – je ne pense pas trahir un secret – , des pilotes de Rafale de notre armée de l'air s'entraînent à se poser sur des porte-avions américains, tout comme des avions américains s'entraînent à se poser sur notre porte-avions. C'est ce que signifie l'expression « les plus capables ». Pour pourvoir intervenir ensemble dans un conflit, par exemple à la suite d'une résolution des Nations unies, nos armées doivent être en mesure d'agir ensemble dans le milieu terrestre, aérien ou maritime.
Pourquoi ajouter « occidentaux » ? Parce que nos alliés les plus capables sont le plus souvent occidentaux.