Je vous rassure, madame la ministre : je parlais bien de surinvestissement stratégique et tactique dans le domaine technologique plutôt que de surinvestissement budgétaire. Si nous nous situons dans la course aux armements, c'est le second qui nous guette – c'est ainsi que les Américains sont venus à bout de l'URSS, point n'est besoin de le rappeler.
Mais revenons-en au programme SCORPION. Il n'est pas un atout parce qu'aujourd'hui, il n'est pas là ! Il n'est pas là parce que nous avons voulu un programme très compliqué alors qu'il aurait été peut-être plus utile aujourd'hui, au Sahel, de nous satisfaire de véhicules blindés, réellement blindés.
Vous dites que vous accélérez le programme SCORPION, c'est exact, vous l'avez proposé, mais les matériels ne sont toujours pas « accrédités DGA » – Direction générale de l'armement – et nous ne savons pas quand ils le seront. Nous ne savons même pas si, techniquement, les industriels pourront suivre le programme que vous leur demandez de suivre, ce qui est un vrai problème.
Nous ne pouvons pas toujours nous dire que la toute puissante technologie résoudra tous nos problèmes parce que le risque zéro n'existe pas dans le domaine cyber. La résilience est fondamentale. Le coût de ces investissements technologiques par rapport aux besoins n'est-il pas disproportionné ?