Monsieur Cubertafon, nous avons débattu de cet amendement en commission, et je vous avais demandé de le retirer. Vous avez voulu le présenter à nouveau dans l'hémicycle, mais je vous répondrai exactement la même chose. Deux choses m'ennuient dans votre amendement.
Premièrement, la doctrine d'emploi de nos réservistes, ainsi que la durée moyenne de leur engagement, qui varie fortement selon les personnalités, conduisent à privilégier le caractère plutôt généraliste de la réserve. Bien entendu, un réserviste qui a une expertise reconnue dans le civil en fera profiter nos armées ; on ne lui demandera pas d'exercer une autre compétence.
Deuxièmement, vous proposez de constituer des unités composées uniquement de réservistes, ce qui est complètement contraire à leur doctrine d'emploi. Je rappelle que, parmi les hommes et les femmes de l'opération Sentinelle, par exemple, il n'est pas possible de distinguer le militaire d'active du réserviste : ils sont tous entraînés de la même manière pour cette mission, exercent tous dans les mêmes conditions opérationnelles et font tous partie intégrante dispositif. On ne peut pas les différencier. Les unités Sentinelle qui sont intervenues dans les opérations de Marseille ou de Laudun-l'Ardoise intégraient des réservistes, on l'a vu.
Je ne peux donc pas donner un avis favorable à votre amendement et vous propose de le retirer, comme vous l'aviez aimablement fait en commission.