Excellente idée, cher collègue Lagarde, que d'initier une réflexion sur ce thème ! J'évoquerai néanmoins deux ou trois points avant d'émettre un avis.
Premièrement, une garde nationale existe et monte actuellement en puissance, même si l'objectif de 40 000 membres n'est pas encore atteint. Il faut donc avancer progressivement et suivre dans le détail cette montée en puissance.
Deuxièmement, il faudra articuler avec la garde nationale tout ce qui compose la réserve citoyenne, que ce soit dans la défense, les forces de sécurité et même, je le rappelle, l'éducation nationale. Ce mécanisme monte lui aussi en puissance ; il faut mieux le connaître et l'identifier, car il remplit parfois des fonctions que vous évoquez dans l'exposé sommaire de l'amendement.
Troisièmement, je le répète, nous ne savons pas en quoi consistera le futur service national universel, ni s'il aura des incidences sur les réserves citoyennes ou sur la garde nationale.
Je vous propose donc, puisque vous souhaitez initier une réflexion, de l'initier au sein de la commission de la défense et des forces armées. Je vous invite donc à retirer votre amendement. Nous pourrons examiner, dans le cadre de notre commission, le moyen d'initier une telle réflexion, afin, sur la base d'un rapport, de préparer la montée en puissance de la garde nationale et son articulation avec les réserves citoyennes puis avec le service national universel, lorsque nous aurons des instructions à son sujet.