Tout est une question de définition, madame la ministre. Quelle définition donnez-vous au terme « moyens » ? Vous venez de répondre clairement que les moyens budgétaires ne seront pas affectés. Dont acte. Mais qu'en sera-t-il des moyens humains ? On n'encadre pas une classe d'âge, c'est-à-dire 800 000 jeunes, pendant plusieurs mois – trois, semble-t-il – sans moyens humains massifs. Ce serait pour l'armée une charge nouvelle, peut-être compensée pour l'aspect budgétaire, mais pas pour l'aspect humain : cette mission risquerait de perturber profondément l'organisation de nos armées.
Voilà pourquoi nous vous interrogeons avec insistance. Débattre de la LPM sans que soit apportée la moindre réponse à nos interrogations entraîne forcément de l'incertitude. Vous sentez, je crois, à quel point la position du Gouvernement crée un malaise.