Nous avons bien sûr conscience que le contrôle parlementaire s'applique, dans le respect du secret défense, à la question de l'armement nucléaire.
Cet amendement souligne que la dissuasion coûte très cher et mérite un débat. Après l'adoption de cette loi de programmation militaire, des choix devront être faits, lorsque nous recevrons les études pour le renouvellement de la force aéroportée : choisirons-nous un missile hyper-véloce, quel sera le type de porteur, etc. ? Ces choix seront structurants pour des décennies. Je vois mal comment la ministre seule, dans le cadre d'une décision réglementaire, pourrait engager l'État sur de telles dépenses et de tels choix.
Par cet amendement, nous demandons seulement que le Gouvernement puisse consulter le Parlement afin d'éclairer son choix – d'où la formule « peut faire l'objet ». Il n'y a là rien de scandaleux ! Si la ministre pense qu'elle disposera de tous les éléments au moment de faire son choix, cette formulation lui permettra de ne pas organiser ce débat, mais nous ouvrons là une fenêtre pour que cette décision, si importance, soit prise dans l'unanimité nationale, comme il se doit. Compte tenu de l'enjeu et du chemin que nous avons accompli en modifiant cet amendement, monsieur le rapporteur, nous espérons que vous changerez d'avis.