Eh bien, par exemple, en matière missilaire, MBDA, issu d'un partenariat franco-britannico-italien. Nous envisageons aujourd'hui le remplacement de nos équipements majeurs dans le cadre d'un partenariat européen. Après la feuille de route franco-allemande pour le système de combat aérien futur, le fameux SCAF, un partenariat se noue entre deux États, mais aussi entre des industriels : deux grands groupes qui y travaillent ensemble, dont un franco-français, Dassault, et un franco-européen, Airbus. On pourrait multiplier les exemples. Vous avez parlé de Nexter et de KMW : c'est le char du futur qui est concerné, ce pourrait être aussi l'artillerie du futur. On peut encore citer, en matière maritime, les patrouilleurs et ravitailleurs qui seront certainement construits en coopération avec les Italiens.
Ne jetons donc pas le bébé avec l'eau du bain, mais prenons appui sur la volonté des États et sur le savoir-faire et l'expertise de nos groupes industriels européens pour créer une véritable coopération industrielle au niveau européen, qui permette de réaliser des projets efficaces, car répondant aux besoins de nos armées, et compétitifs pour nous comme à l'extérieur, c'est-à-dire exportables.
Nous avons foi dans cette ambition européenne. C'est un point de désaccord entre nous. Voilà pourquoi je suis défavorable à votre amendement.