Je me permets d'intervenir à ce stade du débat, car je crois que le cas de figure envisagé par Mme Obono n'est absolument pas celui que vise cet article. De quoi s'agit-il ? D'une situation dans laquelle nos forces, projetées en opération extérieure, ont des raisons précises et sérieuses de penser qu'une menace existe, soit contre elles, soit contre les populations locales.
Pour être plus concrète, je vais prendre un exemple. Il y a quelques semaines, nous avons ressenti une vive émotion en apprenant la mort de deux soldats français au Mali, dont le véhicule a sauté sur un engin explosif improvisé. Cet engin explosif avait bien été placé là par quelqu'un. Si cette personne avait été identifiée, elle aurait pu faire l'objet d'un prélèvement salivaire. Et si ce prélèvement avait pu être réalisé plus tôt, il aurait été possible d'identifier la personne. Au cas particulier, on aurait peut-être même pu éviter la survenance de ce drame.
Je le répète : les cas visés sont très particuliers. Il n'est pas question de remettre en cause les libertés publiques de populations étrangères dans leur propre pays !