Franchement, on nous présente ça comme un argument d'autorité ! Autrement dit, arrêtons de discuter, écrivons dans la loi « Nous faisons confiance à nos armées » et bonne nuit, rentrons tous à la maison !
Nous pensons que c'est trop simpliste. Les députés ont le droit, et c'est même leur devoir car ils ont été élus pour cela, de débattre, jusqu'à la plus grande subtilité, de tous les aspects du cadre légal dans lequel ils veulent que nos armées interviennent.
Dernier argument : vous avez dit, madame la ministre, qu'on expliquerait les conséquences de ces tests aux personnes concernées. La belle affaire ! Ça change quoi ? Sans compter tout ce qu'il faudrait préciser, à commencer par la langue : comment s'assurer que les personnes comprendront ce qui se passe ?
Tout de même, concrètement : considérez-vous en votre âme et conscience que la rédaction de cet article suffit à répondre à nos arguments et à clore la discussion ? Il y va de notre honneur, nous la grande nation pétrie des idées des Lumières, que de considérer que si la force doit parfois être utilisée, elle doit être cadrée et que la réglementation ne peut pas rester aussi floue, surtout pour s'appliquer dans la chaleur des combats et des tensions, y compris avec les populations, sur le terrain. Votre texte est trop peu restrictif et nous maintenons notre amendement.