Nous ne pouvons pas accepter une telle réponse, pour deux raisons.
D'abord, si nous ne sommes pas suffisamment nombreux selon vous pour traiter toutes ces demandes, supprimer un tiers des parlementaires ne nous y aidera pas ! Nous aimerions bien connaître le nombre des fonctionnaires chargés de traiter ces demandes et celui des rapports rendus à Mme la ministre afin de lui permettre de trancher définitivement.
Car si les parlementaires n'ont pas le temps de traiter ces demandes, j'imagine que les ministres l'ont encore moins, compte tenu de leur emploi du temps chargé – ce dont je ne leur fais pas grief. Cela signifie que la République laisse à ses fonctionnaires le soin de le faire. Aussi brillants soient-ils, ils n'ont pas été élus par le peuple et ne sont donc pas fondés à faire des choix aussi éminemment politiques.
La seconde raison est que nous ne pouvons pas accepter que la France vende des armes à l'Arabie saoudite alors que celle-ci mène actuellement au Yémen une guerre qui est en contradiction avec les résolutions de l'ONU et les droits humains élémentaires. Je n'ignore pas, madame la ministre, que nous avons sur ce point un désaccord. Mais il me semble nécessaire qu'il appartienne à des parlementaires, conscients de leur responsabilité d'élus, de trancher en dernière instance en matière de choix aussi importants que la vente d'armes, quand on sait l'usage qui peut en être fait.