Intervention de Frédéric Petit

Réunion du mardi 21 novembre 2017 à 17h30
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Petit :

Monsieur le ministre d'État, nous vous remercions pour votre exposé, et nous nous félicitons d'entendre enfin un ministre de l'écologie poser des questions politiques – vous avez même dit que les préoccupations écologiques constituaient un indice de civilisation. J'ai fait campagne en Allemagne, où les mouvements verts sont très présents, et je suis très heureux d'entendre aujourd'hui un ministre français parler de politique environnementale et pas seulement de technique. J'ai également été très touché que vous citiez les peuples premiers. Chargé de la francophonie au sein de cette commission, il m'est arrivé de dire qu'une diplomatie francophone aboutie serait une diplomatie du climat, et je ne résiste pas au plaisir de rappeler que l'auteur de l'essai La Pensée sauvage était un Français – je veux parler de Claude Lévi-Strauss.

Ma question porte sur l'énergie, non pas à l'échelle nationale, mais au niveau européen. L'un des défis de l'Europe de l'énergie est le développement et l'interconnexion des réseaux de transport et de distribution. L'union de l'énergie est une priorité en Europe et surtout une opportunité de leadership pour la France. Comme vous le savez, des pistes s'ouvrent en matière de stockage et de réseaux intelligents, des réseaux capables non seulement d'optimiser les consommations, mais aussi et surtout les puissances nécessaires à la sécurité et à la stabilité des réseaux et de leurs gestionnaires ; des pistes s'ouvrent également en matière d'infrastructures de transport.

Cependant, les dissonances sont fortes entre les États, leurs politiques et leurs objectifs énergétiques, en matière de modes de gestion comme en ce qui concerne les infrastructures manquantes. Ainsi, dans ma circonscription des Français établis hors de France, on trouve un parc énergétique allemand géré par les Länder, ce qui fait que l'énergie produite au nord ne peut pas aller au sud ; pour ce qui est de la République tchèque, elle dispose non seulement de centrales à charbon, mais également d'un parc nucléaire conséquent ; la Pologne, dotée de centrales à charbon, souhaite aussi se lancer dans le nucléaire ; enfin en Bulgarie, la question de la fermeture d'une centrale nucléaire se pose depuis une dizaine d'années. Monsieur le ministre d'État, quelles perspectives pouvez-vous nous donner sur l'articulation de nos plans énergétiques avec ceux de nos partenaires européens ?

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