Intervention de Jacques Maire

Réunion du mardi 21 novembre 2017 à 17h30
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Maire :

Monsieur le ministre d'État, une majorité de parlementaires est très engagée derrière vous. Vous pouvez compter sur eux, et ils peuvent être pour vous des relais sur un certain nombre de chantiers. Je pense, par exemple, à l'aide publique au développement et au CETA.

En matière d'aide publique au développement, l'objectif de 0,55 point de PIB est un concept sans véritable contenu. Derrière ce chiffre, il peut y avoir des augmentations d'annulation de dette ou tout ce que l'on veut. Si l'on en reste au stade des concepts, l'appétit et la pression politiques ne seront pas assez forts pour aboutir à une réalité. Nous ne pensons pas qu'une simple déclaration présidentielle, fût-ce devant l'Assemblée générale des Nations Unies, permette de respecter cet engagement dans la durée compte tenu des contraintes liées aux dépenses publiques. Il faut donc créer un lien entre l'aide publique au développement et les impératifs stratégiques nationaux.

Le climat constitue l'un des tout premiers sujets à prendre en compte. Nous sommes entièrement disposés à travailler avec vous pour voir comment donner un contenu à ce 0,55 % en matière de climat, mais aussi en matière de biodiversité et de développement rural. Il faut dire que le terrain du développement rural a été abandonné dans de nombreux pays, en particulier en Afrique, ce qui n'est pas sans lien avec les questions de survie, de niveau de vie et de biodiversité.

S'agissant du CETA, l'inclusion complète des parties prenantes et des parlementaires, à tous les stades de la négociation, constitue une victoire pour nous. Une grande partie du plan d'action est liée au carbone, avec un mécanisme d'inclusion carbone jouant sur le prix. D'autres éléments font appel à des aspects phytosanitaires. Les parlementaires ont contribué à alimenter le plan d'action, et vous pouvez compter sur eux pour y travailler.

Je conclus par une remarque personnelle. J'ai dirigé le cabinet de Mme Dominique Voynet, l'une de vos prédécesseurs, pendant trois ans. Chaque semaine, nous subissions des pressions de tous ordres, y compris celles de son propre parti, au sujet des « couleuvres que nous avalions » et de nos « renoncements ». Elle a tenu bon ! Vous êtes encore meilleur, alors tenez bon, s'il vous plaît !

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