Intervention de Joachim Son-Forget

Réunion du mardi 21 novembre 2017 à 17h30
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJoachim Son-Forget :

Lors du Grenelle de la mer en 2009, la France s'engageait à classer 20 % de ses eaux en aires marines protégées (AMP), dont la moitié seraient des réserves de pêche, afin de préserver la biodiversité marine.

L'Union européenne ambitionne d'exploiter de façon durable l'intégralité des stocks halieutiques d'ici à 2020 ; les AMP contribuent à atteindre cet objectif en pérennisant les activités de pêche de manière durable. De plus, elles jouent un rôle important dans la captation du carbone, constituant ainsi un outil majeur pour tenir nos engagements climatiques.

Depuis 2009, la France a fait d'énorme progrès. Avec 32 % de surfaces protégées, l'objectif initial a été dépassé de 20 %. Il est cependant nécessaire d'aller plus loin dans les plans de gestion et la mise à disposition de moyens effectifs.

Nous devons nous concentrer aujourd'hui sur la qualité des AMP. Les scientifiques, en particulier ceux de l'IUCN – International Union for Conservation of Nature –, s'accordent sur la nécessité d'instaurer des zones dites « de protection renforcée », où toute activité extractive serait interdite, sur 30 % des océans de la planète. La France a soutenu une motion de l'IUCN à ce propos.

Quels sites privilégiez-vous pour l'implantation de nouvelles zones de « protection renforcée » dans nos zones économiques exclusives (ZEE) et en dehors ? Des velléités locales se sont manifestées en Nouvelle-Calédonie ou en Polynésie Française, avec un engagement des conseils municipaux des Îles australes, des manifestations publiques aux Marquises.

Plus spécifiquement, la réserve naturelle des Terres australes et antarctiques françaises comprend une importante zone de « protection renforcée ». Ne conviendrait-il pas de l'étendre aux îles de Saint-Paul et Nouvelle-Amsterdam, pour l'instant relativement préservées d'activités de pêche, afin de les sanctuariser de façon définitive, en ramenant nos objectifs pour les zones de protection maximale en deçà de 2 % ?

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