En matière de lutte contre le réchauffement climatique, la France a été désignée comme le pays le plus influent sur la scène internationale. Si de nombreux facteurs ont convergé afin de permettre cette reconnaissance, elle est en grande partie liée à la réussite du sommet de Paris sur le climat, la COP21.
Malheureusement, les termes initiaux ambitieux qui avaient permis de considérer l'accord de Paris comme une réussite ont été atténués par plusieurs désillusions, en particulier la mise en retrait des États-Unis, et la déception relative qui a suivi la COP23.
Ainsi, de nombreux observateurs ont déploré l'absence de leadership de la France, puisque, à part l'affirmation de son soutien au nucléaire, le Président de la République n'a fait aucune annonce en matière de climat lors de son discours à l'ONU.
Une mauvaise nouvelle ne venant jamais seule, 15 000 scientifiques ont récemment lancé une alerte analysant neuf indicateurs de l'état de la planète. Ils constatent la diminution de moitié des ressources d'eau douce depuis 1960 ; le dépassement, dès 1992, des limites de la pêche soutenable ; la multiplication des zones maritimes mortes ; la poursuite de la déforestation ; la diminution de 58 % des espèces de vertébrés depuis 1970 ; la nouvelle hausse des émissions de CO2, après une courte période de stabilisation en 2014 ; la poursuite inquiétante de la hausse des températures, et celle de la croissance de la population mondiale. Seule bonne nouvelle : l'amélioration de l'état de la couche d'ozone…
Monsieur le ministre d'État, même si j'ai bien conscience que vous avez déjà apporté bon nombre de réponses sur ce sujet, quels sont les objectifs et les ambitions que notre pays pourrait poursuivre et mettre en avant à l'occasion du prochain sommet du 12 décembre prochain ?