Je voulais évoquer les 1,5 à 2 milliards de personnes, vivant dans plus de cent pays, qui devront se déplacer suite à la désertification. Ce sont toujours les plus vulnérables et les plus pauvres qui sont les premières victimes. Je ne vais pas revenir sur les conséquences : insécurité alimentaire, augmentation de la pauvreté, intensification des risques de conflits et déplacement forcé des populations. Nous vivons déjà tout cela, mais ce n'est rien par rapport à ce qui va se produire dans le futur.
Certes, le GIEC rendra en septembre 2019 un rapport spécial sur la désertification, la dégradation des sols et la sécurité alimentaire. Mais la France est écoutée dans le monde entier : ce n'est pas un hasard si la convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification a été signée à Paris en 1994. Au-delà des mots, des solidarités, de l'humanisme, quels moyens mettra-t-elle en oeuvre pour lutter contre la désertification ?