Monsieur le ministre d'État, je me joins à M. Lambert et à M. Maire pour vous apporter notre soutien. Le cri d'alarme lancé par 15 000 scientifiques, vingt-cinq ans après que 1 700 scientifiques – la plupart prix Nobel – nous ont interpellés, ne peut que nous alerter. Le changement climatique est une évidence, mais beaucoup le minore, le dénigre, voire le nie. Pour ceux qui acceptent de le regarder, il est devant nous.
Il n'est à voir en France que ma région, le Gard, où nous subissons depuis bientôt huit mois une sécheresse sans précédent : un seul orage durant toute cette période ! Les nappes phréatiques sont à sec, les sources taries, la végétation se meurt. Nous ne savons pas quand cela va s'arrêter. Et malheureusement, lorsque la pluie reviendra, le mal sera fait. Il devient urgent de réduire et d'adapter notre consommation d'eau, de réfléchir à la répartition des ressources en eau et à l'amélioration de l'irrigation et du recyclage des eaux usées, ainsi qu'à la création d'ouvrages de stockage…
Au lendemain de la COP23, quels axes et quels moyens proposez-vous pour que la France puisse se préparer et anticiper les prochains épisodes de dérèglements climatiques – « crimatiques », on peut le dire – avec leur cohorte de sécheresses, inondations et autres catastrophes à venir ?