Monsieur le ministre d'État, ma question rejoindra celle de M. Lambert. La COP23 a été marquée par la publication d'une information inquiétante : les émissions de gaz à effet de serre imputables aux combustibles fossiles ont repris leur croissance en 2017, après trois années de stagnation. Ce bond de 2 % nous place encore plus en difficulté : à ce rythme, il faudra moins de vingt ans pour atteindre le seuil de concentration du CO2 dans l'atmosphère au-delà duquel l'objectif des deux degrés sera hors de portée.
En arrière-plan, un élément ne manque pas de laisser perplexe : les investissements dans les énergies fossiles sont toujours importants, ce qui accroît l'inertie des modes de production d'énergie et d'électricité. Pourtant, vous l'avez dit, les sources renouvelables connaissent une révolution économique et deviennent compétitives.
Les résultats de la COP23 sont en demi-teinte, mais une avancée me paraît intéressante : l'alliance pour la sortie du charbon, lancée par le Canada et le Royaume-Uni. Alors que seules 15 % des émissions sont soumises à un mécanisme de prix du carbone – taxation ou mécanisme de quota payant –, une action volontariste est nécessaire.
Quels leviers peut-on envisager pour accélérer la sortie du charbon avant 2030, date que propose le Royaume-Uni ?