Ma collègue Laurence Gayte, qui ne peut être parmi nous ce matin, m'a demandé d'évoquer à sa place l'impact écologique du transport maritime. Avec environ 1,2 milliard de tonnes de CO2 par an, le transport maritime émet davantage de gaz à effet de serre que la France ou l'Allemagne. À l'horizon 2050, le transport aérien représentera 22 % des émissions mondiales de CO2, et le transport maritime 17 %, soit 1,6 milliard de tonnes chaque année. Il convient par conséquent d'amorcer dans le transport maritime un mouvement de réduction, ou pour le moins de maîtrise, de ces émissions et de faire en sorte que l'OMI aboutisse à un résultat au moins similaire à celui obtenu au sein de l'OACI pour le transport aérien.
Par ailleurs, pour faire tourner leurs moteurs, les navires utilisent des combustibles fossiles, en particulier les combustibles de soute, réputés très polluants. La plupart des ports n'étant pas équipés pour fournir de l'électricité, les groupes électrogènes restent constamment allumés, ce qui génère un surcroît de pollution.
Les accords de libre-échange comme le CETA peuvent servir de levier pour faire évoluer un secteur encore réfractaire aux problématiques environnementales. Pensez-vous donc que, par le biais de ces accords, nous puissions créer au sein de l'OMI un groupe de pays pouvant peser d'un poids suffisant ?