À ce jour, on recense 1 million de cas de choléra et 2 000 décès dus à cette maladie. Cette épidémie s'explique notamment par la destruction des services publics, en particulier des services de santé, et par le fait que le personnel de santé, qui n'est plus payé, n'est pas en mesure de répondre aux besoins de la population. De plus, dans certaines zones, notamment celle de Sa'dah, où ACTED tente régulièrement d'intervenir, il est difficile d'accéder aux populations malades en raison du conflit. Par ailleurs, des efforts ont été faits pour lutter contre la diphtérie ; les vaccins sont arrivés dix jours après le début du blocus. Mais on assiste actuellement à un pic de la maladie. Les ONG humanitaires jouent un simple rôle de pompiers sur place. Nous faisons notre possible pour aider les populations qui sont le plus dans le besoin mais, en l'absence de solution politique et d'une réouverture des pourparlers de paix, les besoins humanitaires et les coûts de l'aide vont croissants, et il est de plus en plus difficile d'accéder à ces populations. Quant à l'accès à l'eau potable, il était déjà problématique avant le conflit puisqu'un tiers seulement de la population en bénéficiait. Aujourd'hui, le défi est encore plus grand en raison de la destruction des infrastructures par les bombardements.