C'est un peu plus compliqué que cela. Comme je viens de l'indiquer, nous avons tiré les enseignements des non-conformités identifiées sur le terrain l'an passé et élaboré un plan d'action que nous venons de présenter à l'ASN. Les échanges techniques vont se poursuivre ; nous avons pour objectif de mettre en oeuvre les conclusions des échanges en cours dès 2019. Par ailleurs, pour tenir compte des meilleures pratiques internationales sur le sujet et de la forte évolution que connaît notre programme industriel, EDF a décidé, il y a moins de trois ans, de créer une équipe spécifique – la Design authority, basée à Marseille – qui doit permettre à l'exploitant d'accroître sa maîtrise de la conformité de ses installations au référentiel de conception. Notre Design authority a ainsi élaboré, dans le cadre de sa montée en puissance, une « carte d'identité du design des tranches » qui décrit, pour chacune d'entre elles, l'état de sa conformité au design de référence. Ce système permet, en complément de ce qui existait déjà pour chacun des réacteurs afin que chaque exploitant local puisse connaître la liste de ses accords locaux, de disposer au niveau national de cartes d'identité génériques, complétées des accords locaux, et, surtout, de faciliter l'analyse de ce qu'on appelle l'impact du cumul de tous ces écarts sur l'état de sûreté des réacteurs. Même si aucun cumul ne remet en cause la sûreté des réacteurs, il s'agit bien là d'améliorer nos organisations pour mieux maîtriser ce sujet et garantir en permanence une sûreté de haut niveau. Nous y travaillons actuellement.