Encore une fois, nous venons de remettre un dossier d'options de sûreté à l'ASN ; nous allons donc attendre qu'elle se prononce sur leur caractère satisfaisant ou non. Calculer un coût sans savoir si l'option de sûreté proposée sera retenue serait procéder dans le mauvais ordre. Il est trop tôt pour chiffrer un coût ; nous le ferons une fois que l'ASN aura donné son avis.
S'agissant des types de piscines, Flamanville et tous les nouveaux réacteurs que nous allons installer sont de troisième génération. La piscine centrale envisagée dans notre dossier d'options de sûreté est aussi de troisième génération – autrement dit, il s'agit globalement d'une piscine semblable à celle de Flamanville, à ceci près qu'elle ne sera pas proche d'un bâtiment réacteur.
J'en viens au caractère confidentiel défense de certaines informations. Le directeur de la sécurité ici présent, M. Émile Perez, a déjà admis que j'entre dans les détails au point de vous indiquer que l'épaisseur des murs est supérieure à celle des bâtiments réacteurs ; en revanche, je suis quelque peu embarrassé à l'idée de vous communiquer des plans qui relèvent du secret défense – nous avons déjà eu cette discussion avec l'OPECST. C'est un sujet gênant. EDF a plutôt appliqué la proposition de l'ASN : quelle que soit l'autorité de contrôle concernée, nous souhaitons que soit mise en place une formation ad hoc de parlementaires habilités à accéder aux informations relevant du confidentiel défense, avec lesquels nous pourrions aller beaucoup plus loin concernant les mesures de sécurité prises sur nos sites. Nous pourrions alors vous transmettre un certain nombre de données que nous ne pouvons pas présenter dans une instance publique, a fortiori ouverte à la presse, comme celle-ci. Si j'en disais trop dans un tel cadre, ma responsabilité pénale pourrait être engagée.