Intervention de Dominique Minière

Réunion du jeudi 15 mars 2018 à 10h15
Commission d'enquête sur la sûreté et la sécurité des installations nucléaires

Dominique Minière, directeur du parc nucléaire et thermique d'EDF :

Comme je l'ai dit tout à l'heure, après le 11 septembre 2001, nous avons fait notre travail d'exploitant et nous avons vérifié si un avion pouvait endommager les piscines. Des dispositions sont prises par ailleurs avec l'armée de l'air, pour faire en sorte que les zones d'interdiction de survol soient respectées, notamment par les gros avions : c'est plus facile à faire respecter pour les gros avions que pour les petits drones. C'est la première parade, le meilleur moyen de faire en sorte qu'aucun avion ne vienne s'écraser sur une centrale nucléaire.

Et si un avion réussissait à passer ? Des études ont été réalisées dès 2002-2003 en la matière, qui ont conduit à mettre en évidence les risques supplémentaires qu'entraînerait la chute d'un avion et à prendre des dispositions. Nous avons mis en place des dispositions organisationnelles mais aussi d'ordre technique, notamment pour lutter plus efficacement contre les feux de kérosène. Lorsqu'un un avion s'écrase, la première conséquence, la plus importante, c'est l'incendie. Nous nous appuyons sur les forces des sapeurs-pompiers qui sont proches de chez nous pour disposer de moyens spécifiques de lutte contre les feux de kérosène. Les sapeurs-pompiers qui travaillent avec nous dans le cadre de la protection incendie de nos centrales vous confirmeront que des dispositions supplémentaires ont été prises.

Nous avons effectivement vérifié si un tel phénomène pouvait entraîner un risque de dénoyage des piscines : l'étude a montré qu'il n'y avait de risque, en termes de sûreté, de dénoyage des assemblages de combustibles. C'est cela qui est important : ils n'affleurent pas, ils sont à sept ou huit mètres sous l'eau.

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