En matière de sûreté nucléaire, je le redis, notre dispositif repose sur l'ASN, qui travaille en toute indépendance et en qui nous avons toute confiance. C'est à elle de se prononcer sur cette question.
Pour ce qui concerne les anomalies auxquelles vous faites allusion, l'ASN est fort heureusement là pour les analyser et exiger, le cas échéant, davantage d'informations. Par ailleurs, le fait que l'information sur ces anomalies remonte est paradoxalement une bonne chose, car cela témoigne de l'extrême transparence de notre système, ce qui est aussi un gage de sûreté, quand bien même certaines de ces anomalies ne sont mises au jour que tardivement.
Quoi qu'il en soit, il ne faudrait surtout pas que le nombre de ces anomalies soit mis en exergue d'une façon qui pourrait conduire les opérateurs à vouloir les dissimuler. Encore une fois, l'ASN a montré qu'elle n'hésitait pas à prendre des mesures fortes lorsqu'elle le jugeait nécessaire, et j'ai démontré qu'il était raisonnable de lui faire toute confiance en la matière. Sa vigilance est à la hauteur des nouvelles problématiques – celle du vieillissement des installations notamment.
J'ajoute qu'en matière de sûreté le rôle de l'exploitant est également fondamental, car il dispose d'une connaissance des procédures internes à l'installation irremplaçable. J'ignore si ce sont les réponses que vous attendiez.