C'est ce que je viens d'évoquer, et j'ai fait partie de la délégation française qui a participé à ces négociations BBNJ. Toutes les problématiques soulevées notamment par la Plateforme Océan et Climat vont s'actualiser concrètement dans les négociations BBNJ.
Ainsi, nous pensons que les aires maritimes protégées constituent des outils très importants, qui sont à notre disposition pour notamment suivre les impacts climatiques, mais aussi peut-être les anticiper.
Un grand débat oppose les modèles français et européens aux modèles américains au sujet de ce type d'aires marines protégées.
Notre conception est plus celle de la gestion partagée d'une aire marine avec des activités allant du no take – soit l'absence d'activité – à l'harmonisation des différentes activités. En Polynésie, nous disposons d'un exemple d'aire marine protégée éducative qui a été prise comme modèle d'échelon international lors de la COP23.
Cet outil a constitué la pierre angulaire de la discussion BBNJ sur la juridiction en haute mer. Les ONG souhaitent disposer de grandes aires marines afin de protéger la faune et l'environnement, l'Europe est d'accord, et les petits États insulaires les trouvent intéressantes pour faire respecter leurs territoires de ressources naturelles, notamment de pêche.
Ces initiatives me semblent prometteuses et augurent bien de l'avenir de nos travaux.