Les perspectives ouvertes par la récollection des datas sont immenses, car l'océan sera l'un des grands enjeux du big data ; mais l'une des questions qui se posent à nous est celle de la transparence de ces données. Et le GIEC est destinataire de toutes ces datas.
Par ailleurs, il faut conserver à l'esprit que ce n'est pas parce qu'une élévation du niveau de la mer est constatée en un point A que le même phénomène se produit simultanément en un point B ; les différences relèvent de l'échelle de la région.
Nous avons par ailleurs établi une solide relation de cause à effet entre l'état de l'atmosphère et celui de l'océan, qui est assez bien connue sur le plan régional.
En réponse à votre seconde question, je dirai que les modèles météorologiques sont déterminants ; ce sont des modélisations numériques qui se trouvent à l'origine des liens que nous pouvons établir entre les divers phénomènes.
Nous avons toutefois contracté un certain retard dans le domaine des données océanographiques. Toutefois, grâce au Global Ocean Observing System (GOOS) –, nous disposons d'un vaste réseau de petits flotteurs permettant de récupérer les données.
Par ailleurs, le prochain rapport du GIEC sur l'océan, attendu en 2019, devrait apporter beaucoup de résultats de travaux portant sur la corrélation pouvant être étable entre le changement climatique et l'évolution des phénomènes cycloniques.
Au demeurant, nous avons absolument besoin d'une flotte océanographique suffisante pour poursuivre nos recherches.