Je suis favorable à cette commission d'enquête, mais je demande si une mission d'information n'aurait pas été plus appropriée pour nous interroger sur la traçabilité alimentaire à la suite des accords de l'Union européenne avec les pays d'Amérique latine et du Mercosur, et du CETA. La filière bovine est très inquiète : on sait que des bovins dopés aux farines animales et aux antibiotiques utilisés comme activateurs de croissance vont entrer sur notre marché, ce qui est contraire aux recommandation des États généraux de l'alimentation. On sait que les Canadiens utilisent des produits favorisant la croissance, interdits en France et en Europe. Il y a quelques jours nous a été présentée une étude montrant le lien entre l'alimentation industrielle et le taux de cancer, et j'ai bien peur que nous n'aggravions encore cette situation en favorisant l'arrivée de ces animaux. Nos producteurs ont déjà consenti de nombreux efforts, ils sont proches d'une qualité exceptionnelle ; ce n'est pas laissant entrer des produits sans contrôle que l'on atteindra le niveau de qualité attendu par nos consommateurs.