Intervention de Jean-Michel Blanquer

Séance en hémicycle du mardi 27 mars 2018 à 15h00
Questions au gouvernement — Assises de l'école maternelle

Jean-Michel Blanquer, ministre de l'éducation nationale :

Madame la députée, ce qui s'est passé ce matin au Centre national des arts et métiers, fondé par l'Abbé Grégoire à la Révolution française, est à marquer d'une pierre blanche. En effet, l'histoire de notre République est scandée par des événements qui lient l'école et la République. L'Abbé Grégoire, en fondant ce centre, prévoyait d'une certaine façon les enjeux de la formation tout au long de la vie, dont nous parlons beaucoup aujourd'hui. Pendant la deuxième révolution, celle de 1848, Marie Pape-Carpantier, dont on doit rappeler la mémoire, a inventé l'école maternelle pour la France et, d'une certaine façon, pour le monde. Puis, pendant la Troisième République, la loi de Jules Ferry du 28 mars 1882, dont nous fêterons demain l'anniversaire, a instauré l'instruction obligatoire.

L'âge de l'instruction obligatoire n'a pas changé fréquemment au cours de notre histoire républicaine : il a été fixé en 1882, puis modifié en 1936 et à l'aube de la Ve République, en 1959, par la volonté du général de Gaulle. Ce qui se passe aujourd'hui est inédit puisqu'il s'agit d'augmenter la durée de la scolarité obligatoire, mais en faisant commencer la scolarisation dès la petite enfance, à l'âge de trois ans. Cette mesure est extrêmement importante parce qu'elle met le projecteur sur ce que nous savons être décisif dans le parcours de l'enfant, à savoir les apprentissages des premières années, de façon à faire de l'école maternelle l'école de l'épanouissement et l'école du langage.

Même si 97 % des enfants vont à l'école maternelle, les 3 % restant représentent des milliers d'enfants qui, aujourd'hui, se trouvent en situation de mal démarrer leur scolarité, du fait de leur non-inscription à l'école maternelle.

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