Intervention de Jean-Michel Blanquer

Séance en hémicycle du mardi 27 mars 2018 à 15h00
Questions au gouvernement — Assises de l'école maternelle

Jean-Michel Blanquer, ministre de l'éducation nationale :

Je vous remercie, madame la députée, d'avoir rappelé la tenue, aujourd'hui et demain, au Conservatoire national des arts et métiers, des assises de la maternelle. Cet événement important a été placé sous la présidence de Boris Cyrulnik, scientifique bien connu pour ses travaux sur la petite enfance et sur le caractère essentiel de ces premières années.

L'extension de l'instruction obligatoire est une mesure de justice sociale, vous l'avez dit : elle permettra d'étendre le bénéfice de la maternelle à tous les enfants. Ce n'est pas le cas partout aujourd'hui, par exemple outre-mer ; dans certains territoires, 80 % seulement des enfants sont scolarisés à l'école maternelle.

Cette mesure est aussi une mesure d'évolution qualitative pour l'ensemble des enfants de ce pays, à la lumière de la science. De nombreux scientifiques interviennent dans ces assises ; nos connaissances sur la petite enfance évoluent.

Les Romains, qui voyaient juste sur beaucoup de sujets, se trompaient sur celui-ci : ils pensaient que l'enfance commençait après six ans. Nous savons, nous, que bien des choses se jouent avant six ans, et nous devons tirer toutes les conséquences pédagogiques et sociales de ce savoir.

La première de ces conséquences concerne évidemment la qualité de l'encadrement en maternelle. Nos professeurs sont excellents ; nous allons fortifier leur formation initiale et continue. Nous disposons aussi – les responsables municipaux le savent – de remarquables agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles, c'est-à-dire des responsables de la scolarisation auprès des professeurs. Les ATSEM sont plus de 50 000 : nous devons les reconnaître davantage, les former davantage.

Nous devons aussi, grâce à la formation, réussir à instaurer une pédagogie rénovée, une pédagogie du XXIe siècle, qui allie deux choses que nous ne devons jamais opposer : l'épanouissement et la réussite scolaire, puisque c'est grâce au premier que les enfants atteindront la seconde, dès le cours préparatoire.

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