Monsieur le député, vous avez raison de rappeler que les universités sont un lieu d'émancipation, mais aussi d'apprentissage du débat argumenté. En aucun cas on ne doit y imposer aux autres ses opinions, et encore moins par la violence.
C'est pourquoi mes premières pensées vont bien sûr aux trois étudiants blessés, ainsi qu'à tous les étudiants de l'université Paul-Valéry-Montpellier et de l'université de Montpellier qui ont été choqués par ces événements.
Dès vendredi soir, j'ai chargé l'inspection générale de l'administration de l'éducation nationale et de la recherche de mener une enquête administrative. Celle-ci établira les faits et les responsabilités, afin que des sanctions – qui, croyez-moi, seront exemplaires – puissent être prises à l'encontre des auteurs, mais aussi éventuellement de ceux qui auraient favorisé cette intrusion.
Il est extrêmement important pour nous d'accompagner la jeunesse dans son apprentissage de l'émancipation et de la réflexion. Nous devons pouvoir le faire de façon apaisée, et certainement pas en cédant à l'émotion ; toute légitime et toute compréhensible que celle-ci puisse être, elle ne les aidera pas à passer ces moments difficiles.
Au-delà de cette enquête administrative, le président de l'université de Montpellier a décidé de porter plainte contre X pour intrusion et attaque à l'intérieur de l'université, et certains des étudiants concernés ont choisi cette voie judiciaire ; je serai également très attentive à les accompagner et à les aider pour que justice soit faite.