Nous sommes notamment en désaccord avec la vision manichéenne, héritée de la guerre froide, qui divise le monde en deux camps ou en deux catégories, celle du bien et celle du mal, celle des Occidentaux et celle de leurs adversaires – celles de ce que je préfère considérer comme un lapsus de votre part, madame la ministre, lorsque vous avez évoqué, au cours de nos débats, en pleine nuit, « nos alliés » et « nos adversaires ». Le monde est plus complexe que cela ! Certes, nous avons des alliés, mais ceux qui ne sont pas nos alliés ne sont pas pour autant nos adversaires. Ce n'est pas aussi simple.
Dans le même temps, cette LPM banalise les OPEX, alors qu'il est nécessaire d'en tirer préalablement un bilan géostratégique. Il est désormais évident, en effet, qu'un lien de causalité existe entre, d'une part, l'ingérence militaire à l'étranger et, d'autre part, tant la déstabilisation géopolitique durable de régions entières que le développement du risque terroriste. Notre groupe a demandé ce bilan.
Enfin, l'OTAN offre un cadre diplomatique et militaire à l'impérialisme américain, qui porte en lui la guerre.
Mes chers collègues, j'ai l'expérience de parler du haut d'une tribune, mais ce bavardage permanent est désagréable.