Elle garantit à chaque militaire une dotation en équipement au meilleur standard. Elle cesse de faire des infrastructures la variable d'ajustement du budget et y consacre 1,45 milliard d'euros par an, soit une hausse de 45 %. Elle relève de 1 milliard d'euros par an l'entretien programmé du matériel pour que celui-ci reste opérationnel, tant en mission qu'en entraînement.
Parce qu'il n'y a pas de soldat fort sans famille heureuse, cette loi de programmation militaire complète le plan Famille pour le porter à 530 millions d'euros. Ces moyens serviront à financer des besoins aussi élémentaires que l'accueil des enfants en crèche ou l'accompagnement des familles pendant les déploiements opérationnels.
Cette loi dynamise également les ressources humaines en prévoyant des procédures de recrutement dérogatoires pour les postes de fonctionnaires difficiles à pourvoir, notamment dans des régions en tension. Fait majeur qui illustre aussi la volonté réelle et factuelle d'une nouvelle trajectoire, elle intègre la création de 6 000 postes équivalents temps plein en solde net sur la période, majoritairement dans les domaines prioritaires de la cyberdéfense et du numérique.
Cette loi de programmation militaire est enfin celle du lien armée-nation : elle pérennise le service militaire volontaire et maintient la cible de 40 000 réservistes opérationnels.
Elle accorde à nos militaires un droit nouveau, celui d'être élu conseiller municipal ou communautaire, tout en respectant l'inaliénable devoir de réserve et la nécessaire disponibilité opérationnelle. Ainsi, au-delà de la considération témoignée à nos soldats en leur octroyant les moyens de servir, la loi ouvre la société aux militaires, qui sont des citoyens avant tout.
Enfin, et c'est tout à l'honneur de notre Parlement, cette loi de programmation militaire est enrichie du nécessaire contrôle parlementaire de son exécution, inscrit cette fois-ci dans le dur de la loi, ce qui avait peut-être fait défaut auparavant.
Cette ambition, mes chers collègues, nous devons l'atteindre. Les moyens consentis par la nation, et ce dès cette année, nous obligent à réussir.