En Martinique, le sort des retraités, soit un quart de la population, est d'autant plus préoccupant qu'ils subissent déjà de plein fouet la cherté de la vie – plus 38 % pour l'alimentation – , qu'ils doivent souvent assumer la solidarité familiale à l'égard de leurs enfants et petits-enfants, et que de nombreux régimes de retraite souffrent de discriminations par rapport à la France. La proportion des retraités qui touchent le minimum vieillesse est sept fois plus importante en Martinique qu'en France : plus de 80 % des retraités vivent sous le seuil de pauvreté si l'on retient le seuil de pauvreté fixé dans l'Hexagone !
Vous me répondrez que les plus petites retraites sont épargnées par la hausse de la CSG, ou que le dispositif sera prochainement corrigé en faveur des 100 000 retraités dont le revenu fiscal se situe juste au-dessus du seuil fixé. Soit ! Mais comment justifier l'augmentation de 1,7 point de la CSG au préjudice de millions de retraités et dans le même temps votre opposition farouche à une hausse infinitésimale de la taxe additionnelle sur les transactions financières afin de revaloriser les retraites agricoles, lesquelles ne sont en moyenne que de 330 euros outre-mer ?