Madame la députée, l'entreprise dont vous parlez, l'entreprise Rocamat a perdu 4 millions d'euros en 2016 et 7 millions en 2017. Elle a donc été placée en redressement judiciaire. Le tribunal se prononcera définitivement le 22 mai prochain.
Plusieurs solutions sont sur la table : un plan de continuation par les actionnaires actuels et deux offres de reprise, l'une par une entreprise nationale, l'autre par une entreprise belge. Soyez assurée que dans ce cas comme dans tous les autres en France, nous veillerons à ce que les intérêts des salariés soient garantis et que tous puissent avoir des perspectives de continuation ou de reclassement dans l'entreprise.
De manière plus générale, l'exemple que vous donnez montre bien à quel point l'industrie est décisive pour nos territoires et à quel point il faut continuer à se battre pour améliorer la compétitivité et l'offre de nos industries.
Je vous ai parlé tout à l'heure de la réflexion qui a été engagée sur les impôts de production. C'est décisif pour continuer à améliorer la compétitivité-coût de nos entreprises. Nous avons également engagé une réflexion sur la baisse des charges au-dessus de 2,6 SMIC de façon que les entreprises qui bénéficient des niveaux de qualification les plus élevés puissent être encore plus compétitives. Cette réflexion se poursuivra également dans le cadre qu'a fixé le Premier ministre, celui du respect des équilibres des finances publiques. Enfin, nous avons lancé une réflexion sur le déplafonnement du crédit impôt-recherche.
Tout ce qu'il est possible de faire pour améliorer la compétitivité-coût mais aussi la qualité des productions industrielles françaises le sera afin que, au bout du compte, notre industrie continue d'irriguer nos territoires, nos départements et nos régions.