Bien entendu, je vous l'ai dit, je partageais les préoccupations de Patrick Kron sur l'avenir du secteur « power » : nous étions face à un marché où avaient disparu toutes les commandes… Vous fabriquez des turbines qui sont des monstres, qui valent plusieurs centaines de millions d'euros, et vous n'avez personne pour les acheter : autant dire que vous vous retrouvez devant de grandes difficultés.
La rencontre entre M. Immelt, président de General Electric, et Patrick Kron a été décisive et les décisions ont été prises très rapidement. Patrick Kron vous l'a expliqué, c'est la vérité ; en tout cas, je n'en ai pas d'autre.
J'ai rencontré M. Immelt à Paris le 13 mars 2014. Il souhaitait connaître la position de Bouygues et donc savoir s'il pouvait obtenir notre soutien à une offre. Je le répète : c'est une démarche très classique. Il est normal, quand on s'engage dans ce genre d'opération, de savoir si les parties prenantes y ont un intérêt de principe : sinon, ce n'est pas la peine de se lancer dans un combat perdu d'avance. Notre position, sur ce point, est très claire : l'offre que General Electric, à travers son président, a faite à Patrick Kron était à tous égards une offre exceptionnelle. Et c'est bien parce qu'eux-mêmes étaient dans une grande incertitude sur leur avenir, qu'ils se sont dit qu'il y avait urgence à se concentrer et ils en ont accepté un coût qui, comme la suite de l'histoire l'a montré, s'est révélé très élevé.