Pour moi, Alstom est une entreprise de matériel ferroviaire. Il faut absolument que nous réussissions l'accord en cours car il permettra de créer un champion européen. C'est la tâche à laquelle nous sommes attelés. Les équipes d'Alstom vont devoir mener une négociation très longue et très compliquée à Bruxelles. Je rappelle que nos amis chinois ont déjà un cheval de Troie qui est italien. Cela va nous poser cette grande difficulté.
Je voudrais vous faire passer un message, vous avez d'ailleurs abordé la question : il faut que la Commission européenne soit plus réaliste qu'elle ne l'est. Il faut qu'elle comprenne que ce comportement d'ayatollahs de la concurrence a forcément ses limites : si c'est pour détruire des entreprises européennes, honnêtement, je n'en vois pas l'intérêt, cela n'a aucun sens.
Mon souhait est d'aider Henri Poupart-Lafarge, remarquable manager que je connais d'autant mieux que son père a été mon propre collaborateur pendant vingt-cinq ans. Je peux vous assurer qu'il gère remarquablement bien l'ensemble Alstom ; il est très apprécié par Siemens – ce qui va faciliter les choses. Maintenant, il faut que cette fusion réussisse. Les dix-huit mois à venir vont être déterminants. Mon seul souhait est de les aider dans cette opération.