Je me réjouis de la nomination de notre ancien collègue Olivier Dussopt à cette responsabilité de secrétaire d'État en charge de la fonction publique. Je me réjouis également de cette audition, qui nous permet d'aborder les questions relatives à la fonction publique dans un cadre plus large, sans devoir nous limiter à des considérations strictement financières, comme ce fut le cas lors de l'examen du projet de loi de finances pour 2018.
Monsieur le secrétaire d'État, j'ai retrouvé dans vos propos un certain nombre de points que j'avais défendus dans mon rapport pour avis de la commission des lois en octobre 2017. Je ne peux que m'en satisfaire. Le travail va être riche et dense. Au sein de cette commission, le groupe de LaREM sera très attentif et vous apportera sa contribution. J'espère que vous la recevrez avec bienveillance.
La proposition n° 7 de mon rapport pour avis envisageait une évaluation de la contribution de l'ensemble des agents publics à la création de la richesse nationale. Il nous paraissait, en effet, intéressant que les services de l'État puissent apprécier la valeur du travail fourni. Si nous voulons construire un dialogue sain, serein, qui s'inscrive dans le temps, dans un climat de confiance mutuelle, il faut sortir de cette tendance trop facile au « fonctionnaire bashing ». Je l'avais déjà dit dans l'hémicycle : c'est un préalable indispensable au déroulement d'un bon dialogue social.
Ensuite, je crois en la spécificité des trois versants de la fonction publique – même si, à titre personnel, j'ai une sensibilité particulière à l'égard de la fonction publique territoriale. Non seulement la fonction publique hospitalière ne fonctionne pas comme celle de l'État, mais au sein même des différents corps de l'État, il existe des spécificités. Il conviendrait, selon moi, de s'arrêter un moment sur le diagnostic du fonctionnement des différents versants de la fonction publique. Mais il ne faudrait pas tomber dans l'excès en prenant des dispositions qui, à terme, pourraient créer des clivages ou des divisions à l'intérieur de la fonction publique.
Enfin, monsieur le secrétaire d'État, pouvez-vous me confirmer que l'objet de cette réforme n'est pas la suppression du statut de fonctionnaire ? Quelles seront les grandes lignes de l'évolution de ce statut ?