Ma question, spécifique, illustre la difficile lisibilité des décisions de l'OFPRA et porte sur la Tchétchénie. La situation y est très préoccupante : impunité des forces de sécurité, tortures, représailles contre les organisations non gouvernementales (ONG), atteintes aux droits des femmes et aux homosexuels. Un responsable d'Amnesty international, que j'ai auditionné hier dans le cadre du groupe de travail que je préside sur les droits de l'homme, parlait de « trou noir des droits de l'homme » du fait de la toute-puissance de Ramzan Kadyrov et de la bienveillance de Vladimir Poutine. Dans ma circonscription, dans la Drôme, se trouve une famille tchétchène, menacée dans son pays à la suite d'une agression grave et sous la menace d'une expulsion du territoire après deux refus de l'OFPRA. Comment, au sein de l'Office, appréciez-vous le contexte politique et comment pouvez-vous envisager de renvoyer quelqu'un dans cette région du monde où menaces privées, menaces d'État et menaces par des groupes armés se confondent ?