– Je me garderai bien de toute prévision. Lorsque la loi de bioéthique a été votée en 2011, les manipulations transgéniques relevaient encore du domaine de la science-fiction ! La science-fiction est devenue très vite de la science. Le temps de la science accélère parfois. Ce sujet suscite, en tout cas, un grand intérêt.
Nous testons nos campagnes de communication avant de les lancer et les évaluons toujours après. Nos films à destination des jeunes ont un fort impact car ils se sont propagés de manière virale sur les réseaux sociaux. L'enjeu est de transformer cet impact en conscience et en action. Pour réellement faire évoluer les mentalités, il faut communiquer de manière constante. Une campagne one shot n'a pas d'efficacité. Nous devons aussi sans cesse nous adapter : c'est pourquoi, pour cibler les jeunes qui sont saturés d'images et méfiants à l'égard des messages institutionnels, nous avons volontairement adopté un ton décalé.
D'éventuelles évolutions législatives ? Beaucoup de sujets sont sur la table : le don du vivant d'organes, le don croisé d'organes, le statut du donneur vivant. On attend beaucoup d'une réflexion du législateur sur les sujets liés au génome car les techniques évoluent très vite : il faut revoir les problématiques liées au consentement d'information, à la gestion des découvertes incidentes ou à la gestion des données car leur volume va augmenter et ces données, sensibles, ont la particularité de concerner non seulement la personne mais aussi ses proches. Ce sujet devient majeur et prend une grande ampleur.