Je suis très heureux d'entendre la passion qui vous anime. J'aurais pu signer les propos de mon successeur ! Néanmoins, la Cour des comptes et le Haut Conseil ont montré l'exemple ces dernières années, sans que l'excellence de leurs conseils et la qualité de leurs rapports n'en pâtissent : regardez le périmètre des dépenses publiques et les budgets qui leur ont été alloués ! Nous avons besoin d'un Haut Conseil fort.
Nous avons également parlé du contrôle parlementaire. Dans le cadre de la réforme constitutionnelle, je fais partie de ceux qui proposeront peut-être une saisine de la Cour des comptes par les parlementaires – elle n'est pas possible à l'heure actuelle. Qu'en pensez-vous ?
Joël Giraud s'est ému de l'emploi du mot « improbable » par le Haut Conseil. En toute objectivité, il aurait pu rappeler que jamais le niveau des dépenses publiques et les prélèvements obligatoires n'ont été aussi élevés... Certes, un déficit public à 2,6 % est un très bon résultat, mais notre rapporteur général aurait pu expliquer plus clairement dans quelles conditions il a été atteint : il les connaît parfaitement, notamment celles qui sont liées au prélèvement sur recettes pour l'Union européenne.
Enfin, vous avez beaucoup parlé de numérique, sujet qui me passionne ! Si nous voulons réaliser des économies d'échelle, nous devons redéfinir la sphère publique, le rôle de chacun – collectivités territoriales et État – et y faire pleinement entrer le numérique Vos travaux vous ont-ils conduit à explorer certaines pistes en la matière ? C'est le seul moyen de moderniser nos services publics et de mieux répondre aux exigences de nos concitoyens : nous devons engager cette transformation, et non de superficielles modifications.