Au nom d'un dogmatisme que l'on peine encore à comprendre, François Hollande a cassé ce qui a permis à près de la moitié des salariés de France de gagner plus en travaillant plus. En effet, la défiscalisation des heures supplémentaires ne concernait pas les salariés percevant les rémunérations les plus élevées mais, au contraire, les salariés modestes. Ce sont eux qui ont été affectés le plus durement par l'abrogation de la loi en faveur du travail, de l'emploi et du pouvoir d'achat. L'exonération fiscale des heures supplémentaires profitait aussi aux entreprises car elle leur permettait d'amortir les variations de leurs carnets de commandes.
La réintroduction de ce dispositif doit se faire selon la formule la plus efficace, c'est-à-dire en rétablissant l'exonération fiscale et sociale des heures supplémentaires. Cela représentera 500 euros par an et par personne. À l'heure où le pouvoir d'achat baisse sous le coup des hausses de la CSG et du prix du carburant, où les Français les plus modestes font office de variable d'ajustement pour le Gouvernement, c'est un gain important que nous comptons apporter aux familles.
Cette réintroduction doit aussi se faire dans des délais rapides. Nous ne pouvons pas nous contenter d'annonces à horizon 2020, comme l'a récemment laissé entendre le ministre de l'économie. L'année 2019 est le bon moment. Les salariés attendent cette mesure depuis longtemps. Rendre le pouvoir d'achat, c'est aussi rendre l'espoir que les Français ont perdu ces derniers mois au fil des hausses d'impôts diverses et variées.