Intervention de Didier Quentin

Réunion du mercredi 21 mars 2018 à 16h30
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDidier Quentin :

Vous nous avez, monsieur le ministre, donné des chiffres. Pourriez-vous préciser les statistiques d'aujourd'hui sur les déboutés, en chiffres absolus et en pourcentages, le nombre de déboutés qui sont éloignés, et les délais moyens d'instruction ? On a compris que l'objectif était de parvenir à six mois mais quelle est la moyenne aujourd'hui ?

Vous nous avez parlé de l'Albanie et de la Géorgie. C'est un peu étonnant : pourquoi autant de demandeurs d'asile depuis des pays où les droits humains ne semblent pas particulièrement maltraités ?

Que pensez-vous, de manière générale, de la cogestion des flux migratoires, peut-être sur une base bilatérale, avec des quotas et autres ?

Le prix d'un passage est, selon vos chiffres, compris entre 1 000 et 6 000 euros. Cela veut dire que, contrairement à une idée reçue, les migrants ne sont pas les « damnés de la terre » mais des gens qui ont déjà des moyens financiers, intellectuels et autres. N'est-ce pas, dès lors, un phénomène de fuite des cerveaux ?

En ce qui concerne les activités de substitution, vous arrivez du Niger et vous nous avez parlé du tourisme. Nous étions nous-mêmes, avec Jacques Maire, au Niger il y a une quinzaine de jours. Tout est en zone rouge. Cela peut d'ailleurs se comprendre et je ne pense que votre collègue des affaires étrangères propose de changer la carte du Quai d'Orsay.

Je me permets d'insister aussi sur la coopération décentralisée. Cela me semble quelque chose de très intéressant. Cela présente peut-être moins de risques d'« évaporation » et ce sont vraiment des opérations de terrain.

Enfin, si l'on a évoqué la transition écologique, j'insisterai surtout, pour ma part, sur la transition démographique. Je suis étonné de la pudeur dont on fait preuve en la matière alors que c'est le problème essentiel. Au Niger où vous vous trouviez, les femmes ont encore sept ou huit enfants en moyenne et de plus en plus d'autorités sont conscientes du problème. La transition démographique prendra une ou plusieurs générations mais il faut s'y attaquer dès à présent.

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