Je partage très largement les grandes orientations de votre projet de loi, monsieur le ministre d'État, notamment pour ce qui est de l'amélioration des conditions d'accueil des réfugiés qui implique que nous soyons plus fermes concernant le traitement des déboutés du droit d'asile. J'ai moi-même eu l'occasion, pendant une journée, d'observer le parcours d'un demandeur d'asile : il est assez frappant de voir comment certaines phrases peuvent se traduire sur le terrain. Voilà qui m'a rappelé mon enfance, puisque j'ai accompli ce parcours de demandeur d'asile avec mes parents. Il est vraiment important d'expliquer aux gens que l'on ne peut pas se contenter de déclarations, et que les accueillir, ce n'est pas une question de quelques semaines, mais d'années, le but étant de leur donner la possibilité de vivre correctement, que leurs enfants puissent s'intégrer et trouver un travail. C'est un engagement de long terme. En effet, une mauvaise prise en charge initiale peut entraîner de gros problèmes sociaux vingt ou trente ans plus tard. Aussi, je trouve votre démarche courageuse et sachez que nous serons à vos côtés.
Pendant la période de demande d'asile, est-il prévu que les enfants seront pris en charge, scolarisés ou qu'on leur fera faire une activité ? Ensuite, une fois que leurs parents auront obtenu le statut de réfugié, est-il prévu un apprentissage approfondi de la langue française – plus ou moins approfondi suivant l'origine des migrants aux habitudes culturelles et religieuses parfois très différentes des nôtres ?
Enfin, je rejoins la présidente sur la nécessité d'établir un fichier européen unique des empreintes.