Merci pour votre exposé et pour votre force de conviction, monsieur le ministre d'État. C'est tout à l'honneur de la France de protéger les demandeurs d'asile, d'examiner chaque cas individuellement et de leur donner, de donner à ces réfugiés les meilleures conditions d'accueil et d'intégration.
Cependant, de mon point de vue, le monde de 2018 n'est pas un monde où les migrants qui ne sont pas éligibles au droit d'asile ne seraient que des migrants économiques. Cette vision binaire ne me semble pas conforme à la complexité des situations vécues sur le terrain. De même, vous avez répondu à Nicole Le Peih que le cas des migrants climatiques relevait davantage du ministère de la transition écologique et solidaire. Ne faut-il pas considérer que les personnes attirées par la France comme par un aimant doivent relever d'une politique globale d'aide au développement pour que le passage par la France soit pour elles comme un tremplin pour la réalisation de projets dans leur pays d'origine où il y a tant à faire ?
Les enjeux mondiaux et la place de la France dans le monde implique un traitement interministériel de cette question : ministère de l'Europe et des affaires étrangères, ministère de la cohésion des territoires, ministère des armées… N'est-ce pas là un champ à explorer ?